bandes cyclables

bonjour
comment “tague”-t-on les bandes cyclables (sur la chaussée, ligne discontinue) par opposition au voies (sur la chaussée), soit ligne continue, soit bande de couleur, réservées aux cyclistes, ou aux piétons? y-en-a-t-il des exemples, des deux, sur cette carte: http://adav.cleo-carto.com (et peut-être dans des vues aériennes)?
merci
slts

Bonjour,
Il y a pas mal de littérature dans le wiki sur la façon de modéliser ces voies cyclistes :
http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Bicycle
http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Key:cycleway

Principe de base : si il y a séparation physique, alors on crée un chemin OSM dédié (en n’oubliant pas de le relier correctement aux autres axes de circulation pour les moteurs de routage fonctionnent)

Concernant les exemples, tu les trouveras plus facilement sur ces cartes qui mettent bien en valeur ces différences :
http://carte.lavilleavelo.org/
http://carte.apicy.fr/

Pour info elles ont été réalisées avec les données OSM et le logiciel Maperitive
http://www.apicy.fr/carte/realiser-une-carte-similaire

bonjour Bruno,

une doc sensationnelle qui correspond à 100 % à mes aspirations d’information!
mille mercis!
j’aurais besoin en plus d’un complément d’infos:
dans
www.fubicy.org/spip.php?article64, paragraphe Définitions et caractéristiques, 2ième alinéa,
il est précisé:
«La bande - toujours unidirectionnelle - désigne, sur une chaussée à plusieurs voies, celle réservée aux cyclistes. Elle est délimitée par une ligne blanche discontinue

Dans d’autres états européens limitrophes, il y a ça aussi, mais en plus bandes cyclables délimitées par une ligne blanche continue et ce n’est pas pour seulement économiser de l’encre que le législateur prévoit cela:

la bande à ligne blanche discontinue y est réservée aux cyclistes mais demeure en cas de besoin absolu (c’est précisé dans le libellé de la loi) franchissable par les conducteurs motorisés, sans droit aucun lors de telles manœuvres de déranger le(s) cycliste(s), pour permettre des croisements et autres manœuvres licites (si ça pète, si ça craque, c’est quasi automatiquement le chauffeur motorisé qui est en tort), car le gain de place a eu généralement lieu en supprimant la ligne médiane séparant les deux voies de circulation motorisée en sens contraire, et quand il apparait des véhicules larges, surtout deux se croisant, deux bus, par exemple (nous en avons une réalisation réelle pas très loin de chez moi, où les bus accordéon, dont pas du tout petit gabarit, doivent se croiser), la place peut être trop étroite! Le stationnement y est interdit, des créneaux ou bandes de stationnement pouvant être limitrophes.

on l’appelle bande de protection cycliste.

la bande à ligne blanche continue, elle, y est rigoureusement réservée aux cyclistes et il n’est jamais permis de la franchir, ni stationner, ni donc parquer, comme toute aire à ligne continue. La seule différence avec la piste, séparée de la circulation motorisée (au moyen d’un séparateur infranchissable par les véhicules à moteur) et pouvant être bidirectionnelle, est qu’elle n’est qu’unidirectionnelle et que le séparateur n’est pas vraiment infranchissable, il est uniquement interdit de le franchir!

on l’appelle bande de circulation cycliste.

gros inconvénient de sécurité, certes, mais, dans les pays enneigés, c’est la garantie de ne pas être plus mal traités au niveau du déblaiement que le reste de la circulation, et donc de pouvoir aussi circuler quand les autres peuvent circuler (alors qu’il est rarissime que les pistes cyclables à séparateur infranchissable le soient… on doit bien gagner sa vie, et le personnel cycliste donne sans doute aucun priorité malgré le malaise de sécurité, à cette option. les sportifs, mères accompagnant des gosses, et retraités, sans doute pas! nous avons d’ailleurs une route qui a les deux! 4 voies motorisées, 2 dans chaque sens, donc, une bande discontinue de part et d’autre, et, sur le trottoir, donc infranchissable, l’ex piste cyclable obligatoire devenue facultative mais restant autorisée!)

pour la première à bande discontinue, le législateur ne prévoit aucune dérogation aux normes minimales (largeur d’une porte de voiture) et impose même aux cyclistes de la quitter pour aller sur la chaussée des véhicules motorisés en cas de besoin (portière, piéton inattentif traversant). pour la seconde à bande continue, donc totalement réservée aux cyclistes, le législateur permet aux autorités locales (police, et services d’ordre et planning public) de décider conjointement (le conseil de vieux cyclistes expérimentés est même suggéré dans la loi mais pas imposé) et de demander aux cyclistes de rouler sur le tranchant d’une lame de rasoir :wink: !

ce que je ne sais pas, c’est quel est le règlement s’appliquant aux cavaliers à cheval. Les pistes cyclables obligatoires leur sont, sauf indication expresse, interdites - leur place est sur la chaussée, mais quand la piste elle-même est sur la chaussée? car ça encombre en largeur un cavalier :laughing: !

ce que je cherche, c’est comment mettre la différence entre ces 2 bandes différentes plus la piste ou la voie verte (bon, la voie verte, c’est sa place à l’écart de la chaussée, plus de 5 m ici, et ce n’est plus une piste accompagnant la route et donc éventuellement obligatoire, car les pistes en mauvais état ont ici et là été dégradées et rendues facultatives, elles conservent des droits, par ex. l’interdiction de parquer, cette interdiction n’étant que fictive, bien sûr) en évidence de telle sorte que le contenu des cartes OSM reste harmonieux et inéquivoque à l’échelle européenne (ce qui semble avoir été oublié): à coté de chez moi, il y a 4 états plus une minuscule enclave anglaise, où on voit les typiques bandes et doubles bandes jaunes anglaises! (plus, pour moi, mon pays natal, la France, qui est un pays proche et limitrophe, mais ailleurs)

je soupçonne un grand bazar européen voir le jour encore une fois aux détriments des frontaliers qui ne peuvent plus rien reconnaître!..

cordialement

De ce que je vois de la doc le modèle actuel OSM ne permet pas de distinguer bandes de protection/circulation. Mais rien n’est figé dans OSM : les tags sont aussi ouverts que les données.

Quelques pistes:

  • tu peux voir l’usage effectif des tags sur des outils de stat comme Taginfo. On peut y trouver des valeurs intéressantes, peu ou mal documentées
    Pour la base mondiale http://taginfo.openstreetmap.org/keys/cycleway#overview
    Pour la France : http://taginfo.openstreetmap.fr/keys/cycleway#overview

  • Tu peux créer des objets dans OSM avec des tags non référencés aujourd’hui dans la doc. Cela permet de tester des évolutions de modèles, et comment les outils utilisant les données les gèrent. Attention toutefois, si tu n’es pas suivi (volume trop faible de données, outils non adaptés, pas de doc dans le wiki) il y a un risque de voir ces tag supprimés de la base. C’est pas une poubelle non plus :wink:

  • Tu peux aussi te lancer dans le process de proposition de tag sur le wiki: rédaction/discussion/vote.
    http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Proposed_features

Il ne faut pas perdre de vue qu’OSM étant une base mondiale, les tags doivent porter une définition qui n’est pas rattachés strictement aux règlements administratifs d’un pays. Un tag highway=primary relève de réalités bien différentes sur le terrain en France et en Inde par exemple.

Il y a régulièrement des échanges sur la notion de cyclabilité, et comment la tagger dans OSM. Je pense que ta démarche se rapproche de ce concept.

Enfin ce forum étant peu fréquenté je t’invite à aller sur le forum de l’association française OSM-FR [1], ou encore plus fréquenté (trop ?) la liste de diffusion francophone talk-fr [2]. Enfin en anglais la liste de discussion sur les tags [3].

A+
Bruno

[1] http://forum.openstreetmap.fr/
[2] http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr
[3] http://lists.openstreetmap.org/listinfo/tagging